Le groupe de lunetterie haut de gamme De Rigo Vision s’enrichit d’une nouvelle licence mode avec Zadig&Voltaire qui va rejoindre Blumarine, Carolina Herrera, Chopard, Escada, Furla, Givenchy, Lanvin, Loewe et Tous.
Dans les années 80, la mode et le luxe deviennent le terrain de prédilection des investisseurs et des capitaines d’industrie. La globalisation de l’économie nourrit l’ambition de groupes planétaires français et italiens qui vont dominer le marché. Les accessoires, signes extérieurs de richesse et de branchitude, s’imposent rapidement comme des vaches à lait pour les marques. Parfums, montres, sacs, chaussures, lunettes, etc. s’ornent de logos bien calibrés qui attirent l’œil.
A cette époque, les fabricants de lunettes italiens comprennent l’intérêt d’un tel marché, pendant que les français délaissent les licences auxquelles ils ne croient pas ou peu ! Alors que désormais, deux lunettes sur trois vendues dans le monde sont griffées… Conséquence, près de 80% des licences lunettes sont aux mains des groupes italiens Luxottica (numéro 1 mondial), Safilo, Marcolin, De Rigo… et l’américain Marchon.
Mais les choses risquent de changer rapidement. En octobre dernier, le groupe Kering a annoncé vouloir « reprendre le contrôle de la chaîne de valeur » de ses activités de lunettes et montures. Kering possède 11 marques liées au marché des lunettes haut de gamme qui génère un volume d'affaires de € 350 Ms géré par Safilo dont le contrat prendra fin en 2016… Est-ce un hasard, si la presse a bruit d’une rumeur insistante : le français Essilor, numéro 1 mondial des verres, aurait des vues sur le groupe… Safilo ! Une façon peut-être pour Essilor de retrouver son allant expansionniste après que le rapprochement avec Luxottica sur lequel travaillaient les deux groupes depuis 18 mois, ait finalement été abandonné. Quoi qu’il en soit, les spécialistes français de l’optique-lunetterie ont intérêt à profiter des mouvements qui se profilent pour ne pas se retrouver exclus des enjeux futurs : le marché des licences mode et luxe demeure attractif, même s’il sera plus exigeant et plus concentré. En n’oubliant pas d’investir dans des marques propres pour se protéger du jeu des chaises musicales qu’impose le marché erratique des licences.
The group De Rigo Vision welcomes a new fashion license with Zadig & Voltaire who will join Blumarine, Carolina Herrera, Chopard, Escada, Furla, Givenchy, Lanvin, Loewe et Tous.
In the 80s, fashion and luxury become the favorite field of investors and captains of industry. Quickly French and Italian groups dominate the market. Accessories, external signs of wealth and trendiness, are rapidly becoming cash cows for brands. Perfumes, watches, bags, shoes, glasses, etc. are adorned with visible logos that attract the attention. In those days, the Italian eyewear manufacturers see the value of such a market, while the French do not believe it ! While two out of three glasses sold worldwide are fashion and luxury brands... Therefore, almost 80% glasses licenses are in the hands of Italian groups Luxottica (world No. 1), Safilo, Marcolin, De Rigo… and the American Marchon.
But things could change quickly.Last October, the group announced Kering want to regain control of his glasses and frames activities. Kering has 11 brands of high-end sunglasses that generates a turnover of € 350 Ms managed by Safilo whose contracts expire in 2016... Is it a coincidence that Essilor, the world's No. 1 glasses, have views of the… Safilo Group ! Rumor denied by both parties... Nevertheless, the French specialists in eyewear intend take advantage of movements that are emerging : the market for fashion and luxury licenses remains attractive, although it will be more demanding and more concentrated. Not forgetting to invest in own brands to protect the game of musical chairs imposed by the licensing market.