Sur un marché français de l’optique agité par des contraintes politico-sociales mal posées et imposées, les opticiens cherchent des voies de différenciation. Plus encore les enseignes qui se battent sur le même terrain du prix avec des offres élastiques très similaires et pas franchement crédibles : comment vendre une paire de lunettes à 500 € et en proposer une ou deux en plus pour seulement 1 €, cherchez l’erreur ?!
Sachant que ces enseignes se disputent les mêmes grandes marques médiatiques (Dior, Armani, D&G, Ray Ban, Tom Ford, Chanel, Calvin Klein et consorts), elles doivent impérativement définir leur territoire. Le développement des marques propres participe de cette quête identitaire (à l’instar de la grande distribution), un exercice d’équilibrisme pourtant : de telles marques doivent être compétitives et dans le même temps ne pas être un copié-collé de l’existant, les me-too étant légion dans les linéaires…
La « petite » enseigne Lynx Optique, dans le giron de Krys group, s’attache à jouer la carte de la différenciation. Elle aligne près de 130 magasins, une promesse commerciale accrocheuse — « les prix du web, l’expertise en plus » —, un merchandising de magasins calibré « luxe accessible », des grandes marques, des marques créatives et des marques propres. A l’image de Siralya, une nouvelle marque exclusive et féminine qui dévoile un design plutôt réussi, avec une courte collection de 18 montures traitées dans un esprit bijou ornées d’inserts de métal martelé, brossé, brillant… et déclinées dans une palette de couleurs élégantes : « framboise velouté, bleu profond translucide, brun ambré, rose poudré…" Un joli travail pour des lunettes vendues à partir de 169 €.
Image : © Lynx Optique