Le mercato des licences dans le secteur de l’optique se poursuit — et n’est pas prêt de se stabiliser ! — avec des mouvements d’un groupe à l’autre ou la volonté de marques légitimes ou non de profiter de la dynamique du marché de la lunetterie.
Figure emblématique des constructeurs italiens de moto, Ducati (dans le périmètre d’Audi depuis 2012) a signé un contrat de licence avec le groupe britannique Mondottica International, a la tête d’un large portefeuille de marques : Anna Sui, Cath Kidston, Christian Lacroix, Hackett, Joules, Le Coq Sportif, Karen Millen, Maje, Marimekko, Pepe Jeans, Sandro, Ted Baker, Zoobug. Il va développer la marque d‘origine bolognaise jusqu’en 2022, produisant et distribuant trois collections : Ducati, Ducati Corse et Ducati Scrambler, chacune correspondant à des typologies de motos et par ricochet de lifestyles, ce qui devrait faciliter l’approche design et marketing des équipes Mondottica.
Pour autant, les lunettes badgées par des constructeurs automobiles ou motos sont rarement des succès commerciaux. Beaucoup s’y sont essayés et s’y essaient encore, et beaucoup ont jeté l’éponge. Les raisons sont multiples : un encombrement de marques qui trouvent difficilement leur place chez les opticiens, une pertinence par forcément compréhensible pour les clients des marques qui considèrent souvent ces extensions comme des produits dérivés « marketing » et une approche design peu palpitante avec des caractéristiques esthétiques qui parviennent difficilement à sortir des clichés « mécanique virile », les hommes étant majoritairement la cible visée.
Ducati pourra peut-être séduire ses fans présents sur tous les continents, elle est en effet dans une dynamique positive avec la septième année de croissance consécutive, réalisant plus de 700 millions d’euros de CA, 12% de bénéfice et 55.451 machines livrées en 2016 (vs 54.809 en 2015).