Les opticiens sont-ils des boucs émissaires ? C’est ce que semble croire de plus en plus d’hommes et de femmes de cette profession qui se disent las et agacés par un traitement médiatique jugé partial et caricatural. Alimentés par des partis (pris) politiques et des associations de consommateurs, de nombreux médias grand public écrivent des articles ou réalisent des reportages très orientés et très souvent à charge où les opticiens sont dévalorisés et même insultés.
Ces attaques à répétition ont fait réagir des opticiens qui parlent de « lynchage médiatique » et réclament un peu plus d’objectivité de la part de la presse. Regroupés sous la bannière « Les Opticiens d’en bas » pour rappeler que le métier d’opticien est un commerce de proximité indispensable, des opticiens s’organisent et militent pour défendre leurs compétences, leur expertise, leur savoir-faire, leur métier.
C’est Florant Robaut, entrepreneur, créateur de la marque de lunettes Frod’s, et évidemment opticien, qui a pris la tête de cette révolte. Promoteur acharné du made in France, cet opticien lunetier milite depuis longtemps pour la défense d’une activité qui crée de la valeur ajoutée économique, mais aussi sociale. Les opticiens, dans leur très grande majorité, ne sont pas de vils commerçants aux poches pleines, mais des professionnels engagés et conscients du rôle qu’ils ont à jouer dans une société où bien voir n’est pas un luxe, mais un enjeu de santé publique, un droit fondamental.
Alors que le gouvernement a toutes les peines à trouver le bon équilibre pour financer le zéro reste à charge vendu lors de la campagne électorale, il serait temps de (re)considérer les opticiens comme des partenaires de santé concernés, des commerçants de proximité du quotidien, sans les réduire à un tiroir-caisse.
MO FASHION EYEWEAR 73 de février 2018, à lire, à voir ici