Depuis un mois, le marathon de la mode s’est déroulé à New York, Londres, Milan et Paris, une épreuve pour les journalistes et les acheteurs qui s’est achevé le 6 mars par Paul & Joe. La saison automne-hiver 2018-2019 a dévoilé des kyrielles de silhouettes classiques, étonnantes, dérangeantes, engagées et engageantes pour une féminité multiple. Ce raz de marée de collections à la mise en scène souvent spectaculaire et racoleuse, donne du fil à retordre aux commentateurs dont le regard se perd dans l’orgie de textiles et de styles. Mais il réjouit par son abondance de créativité, particulièrement à Paris qui a retrouvé son aura un rien effacée par d’autres capitales.
Si la mode se voit beaucoup dans les médias et sur les réseaux sociaux, elle se vend difficilement. Heureusement, la demande textile mondiale sera marquée par une amélioration des perspectives de croissance sur les marchés de consommation les plus importants estime la Coface qui annonce + 1,9 % de croissance sur la zone UE-15 en 2018 et +2,4 % aux Etats-Unis. Quant à l’offre mondiale de textile, elle sera caractérisée par le dynamisme des économies du sud-est asiatique (Bangladesh, Vietnam, Sri Lanka) qui prennent le relais de la Chine qui commence à perdre son statut d’usine du monde.
Pourtant, si la mode continue d’être inspirante, son attractivité se porte sur d’autres centres d’intérêt. Depuis les années 2000, les accessoires se sont démocratisés et leurs ventes augmentent tous les ans de 5% en moyenne depuis 2008. Les lunettes griffées n’échappent pas au phénomène, il y a de plus en plus de marques présentes avec des collections qualitatives en terme de design : un logo sur une monture ne suffit pas, le porteur attend une esthétique en lien avec le style de la marque, avec son histoire et son aura. Aujourd’hui, les licences de marques représentent 30% du marché des montures, contre 20% pour les lunetiers traditionnels et 50% pour les marques de distributeurs. Mais qu’elles soient griffées, design ou traditionnelles, les lunettes habillent le regard (mieux que la mode ?) et s’imposent comme l’accessoire à la mode qui embellit la vue.
MO Fashion Eyewear Spécial Mode à lire ici et sur le Kiosk.com
For the past month, the fashion marathon has been held in New York, London, Milan and Paris, an event for journalists and buyers that ended on March 6 by Paul & Joe. The autumn-winter 2018-2019 season unveiled a myriad of classic silhouettes, surprising, disturbing, committed and engaging for a multiple femininity. This tidal wave of collections often staged spectacularly and rapturously, is a challenge for commentators whose gaze is lost in the orgy of textiles and styles. But he is delighted by his abundance of creativity, especially in Paris, which has regained its aura, erased nothing by other capitals.
Fashion can be seen a lot in the media and on social networks, but it is hard to sell. Fortunately, world textile demand will be marked by an improvement in growth prospects in the most important consumer markets, according to Coface, which forecasts growth of +1.9% in the EU-15 zone in 2018 and +2.4% in the United States. As for the global textile supply, it will be characterized by the dynamism of the Southeast Asian economies (Bangladesh, Vietnam and Sri Lanka) which are taking over from China, which is beginning to lose its status as a factory in the world.
However, while fashion continues to be inspiring, its attractiveness is focused on other areas of interest. Since the 2000s, accessories have become increasingly popular and their sales have increased every year by an average of 5% since 2008. There is no escaping the phenomenon of designer eyeglasses, there are more and more brands present with qualitative collections in terms of design : a logo on a frame is not enough, the wearer expects an aesthetics in line with the style of the brand, its history and its aura. Today, brand licenses represent 30% of the frames market, compared to 20% for traditional eyewear manufacturers and 50% for private labels. But whether they are designer, designer or traditional, eyeglasses dress the eye (better than fashion?) and impose themselves as the fashion accessory that beautifies the view.