Neuf ans et 9 mois, c’est l’âge moyen d‘acquisition du téléphone portable. Et pour les lunettes, l’un étant la conséquence de l’autre ? De plus en plus tôt : entre 7 et 8 ans, les enfants gagnés par la pandémie mondiale de myopie doivent être équipés de verres correcteurs. La faute à ces foutus écrans qui nous dévorent la vue, et au manque de récréation à l’extérieur. Trop enfermés entre quatre murs, le nez dans les pixels, les gamins ont précocement la vue basse.
Sans être totalement cynique, c’est une aubaine pour l’industrie de l’optique-lunetterie dont la croissance est opportunément organique grâce aux jeunes myopes (et aux vieux presbytes). Conséquence, les lunetiers multiplient les collections destinées aux marmots et ados avec, il faut bien le dire, du style et des looks qui leur plaisent sans gênance pour leurs darons souvent crispés devant les envies despi beurk de leurs progénitures. Le temps des binoclards moqués dans les écoles est révolu, les lunettes ont de l’allure et se portent sans cacher sa honte.
Quant aux verriers, ils se décarcassent comme le célèbre épicier et investissent en R&D pour mettre aux points des verres qui donnent à voir clair et soignent ! A l’image des lentilles Miyosmart d’Hoya ou Stellest d’Essilor qiui freinent la myopie infantile des deux verres jusqu’à « réduire drastiquement les risques pathologiques associés ». Si vous êtes largués, lisez MO Fashion Eyewear n°109, c’est du lourd…
Photo : © Aspex Eyewear 2021